Psychologie positive

5 conseils pour faire le deuil de son dernier poste

Perte d'emploi ? Découvrez 5 conseils concrets pour faire le deuil de votre dernier poste et rebondir sereinement vers de nouvelles opportunités.

Sandrine Durand-Clarini

Publié le

12.05.2025

Voici mes 5 conseils pour faire le deuil de votre dernier poste : une étape essentielle pour rebondir professionnellement​

Perdre son emploi, qu’il s’agisse d’une fin de contrat, d’un licenciement ou d’un départ volontaire plus ou moins bien vécu, n’est PAS une simple formalité. C’est un véritable processus émotionnel. Et comme tout deuil, il nécessite du temps, de l’écoute… et une certaine bienveillance envers soi-même.​

En tant que Coach emploi en Suisse, j’accompagne de nombreuses personnes dans cette phase délicate. Aussi, je vous partage ici 5 repères concrets pour faire ce « deuil » de la façon la plus constructive possible.​

1. Reconnaître et accueillir vos émotions

Perdre un emploi, c’est perdre un cadre, une routine, parfois une reconnaissance sociale, voire une part de soi. Que votre départ ait été choisi ou subi, il suscite souvent un niveau émotionnel extrêmement éprouvé.​

En Suisse, où la valeur travail est souvent fortement liée à l'identité personnelle et sociale, la perte d’un emploi peut générer un sentiment de vide ou d’échec. Pourtant, rien n’est plus légitime que de ressentir :​

  • de la colère (contre l'entreprise, la hiérarchie, une injustice)
  • de la tristesse (face à la fin d'une expérience dans laquelle vous vous êtes investi)
  • de la peur (de ne pas retrouver un poste équivalent)
  • voire du soulagement (de sortir d’un environnement potentiellement toxique qui ne vous convenait plus)​

La première erreur serait de vouloir « tourner la page » trop vite. Un emploi, ce n’est pas juste un salaire : c’est un environnement, une identité, des relations humaines, parfois une vocation.​

Prenez donc un vrai temps pour reconnaître ce que cette expérience vous a apporté et ce qu’elle vous a coûté : écrivez vos ressentis, parlez-en à une personne de confiance, confiez-vous à un Coach peut déjà aider à les digérer en grande partie.​

Le piège serait de vouloir à tout prix être "fort", de nier ou d'enfouir ces émotions. Accueillir ce qui est là, sans jugement, est le point de départ du rebond.​

Outil possible : écrire une lettre à votre ancien poste. Non pas pour l’envoyer, mais pour symboliquement « fermer » ce chapitre. C’est une technique puissante pour prendre du recul.​

2. Éviter l’auto-accusation ou l’idéalisation

Certains candidats se blâment excessivement : « J’aurais dû… », « Je n’étais pas assez… ». Or, l’auto-accusation enferme dans une spirale de culpabilité et empêche d’apprendre.​

D’autres idéalisent leur ancienne entreprise et peinent à se projeter ailleurs. L’idéalisation d’un poste passé empêche de s’ouvrir à d’autres possibles.​

Dans les 2 cas, cela freine la dynamique de retour à l’emploi.​

Faites donc un bilan objectif :​

  • Qu’avez-vous bien fait ?
  • Qu’avez-vous appris ?
  • Que feriez-vous différemment demain ?​

Le deuil, c’est aussi transformer une fin en expérience. L’idée n’est pas de nier les erreurs ou les bons souvenirs, mais de réintégrer cette expérience dans un parcours global, avec ses hauts et ses bas.​

Exercice utile : dresser une liste à 2 colonnes : « Ce que j’ai apprécié / Ce que je ne veux plus ». Cela éclaire d’emblée vos priorités pour la suite.​

3. Savoir reformuler votre discours pour les recruteurs

Une fois vos émotions mieux comprises, il devient plus facile d’expliquer votre départ en entretien, sans animosité ni gêne. L’objectif n’est pas de tout dire, mais d’en parler avec sérénité et cohérence.​

Exemple :​

« Ce poste m’a énormément appris, mais nos objectifs ont fini par diverger. Aujourd’hui, je suis prêt à mettre mon énergie dans un nouveau projet où mes compétences auront un impact plus direct. »​

L’un des enjeux majeurs du deuil professionnel est de retrouver une narration constructive de son parcours. En Suisse romande, où les recruteurs accordent beaucoup d’importance à la transparence et à l’honnêteté, il est crucial de parler de sa transition sans amertume, ni justification excessive.​

Le recruteur n’attend pas un récit parfait, mais une posture : celle de quelqu’un qui assume son parcours et sait rebondir.​

Évitez les formules défensives (« Ce n’est pas de ma faute »).​

Préférez les formulations d’ouverture (« J’ai beaucoup appris, et je suis prêt à aller plus loin dans un nouveau cadre »).​

Préparez 3 phrases-clés sur votre départ, testées à l’oral, afin de pouvoir les livrer avec sérénité. Le recours à un coaching peut être une bonne option pour vous y aider.​

4. Redéfinir vos repères

Un emploi structure les journées, sa perte crée souvent un vide. Ce vide peut être source d’angoisse, surtout dans une société où l’on valorise l’efficacité et la rapidité du rebond.​

Pour avancer, je vous conseille les "routines" suivantes :​

  • Se lever à heure fixe et avoir un programme hebdomadaire
  • Remettre en place des activités simples (sport, démarche réseau, formation)
  • Se fixer des objectifs réalistes à court terme
  • S’appuyer sur des dispositifs d'accompagnement (ORP, associations, coaching, etc.)​

Ainsi, vous pourrez vous recentrer sur vos forces et rester dans une dynamique active.​

Posez-vous cette question chaque lundi : « Quelle est la priorité de la semaine pour avancer, même d’un petit pas ? »​

5. Et surtout… être patient avec soi-même

On ne rebondit pas du jour au lendemain. Certains jours seront plus difficiles. D’autres seront galvanisants. Le deuil n’est pas linéaire. Mais il peut devenir une étape fondatrice, celle où l’on reprend de la maîtrise, de la confiance en soi, et où l’on redéfinit ce que l’on veut vraiment.​

Se séparer d’un poste, c’est parfois se retrouver soi.​

C’est sans doute la plus difficile des consignes… surtout dans une culture du résultat. Le deuil d’un emploi est un processus psychologique, où alternent espoirs, déceptions, moments de confiance, puis de doute.​

Certains retrouveront vite un poste. D’autres mettront plusieurs mois. Il n’y a pas de bonne durée, mais un chemin qui vous est propre.​

Ce que vous traversez ne définit pas votre valeur. C’est une étape, pas une fin.​

Entourez-vous de regards bienveillants, acceptez les coups de mou et souvenez-vous : une transition bien accompagnée est souvent le prélude à une carrière plus alignée.​

Conclusion

Faire le deuil de son dernier poste est une étape essentielle pour rebondir professionnellement. En reconnaissant vos émotions, en reformulant votre discours, en redéfinissant vos repères et en étant patient avec vous-même, vous vous donnez les moyens de transformer cette transition en une opportunité de croissance.​

Et vous, où en êtes-vous actuellement ?

Je serai ravie de vous accompagner dans cette transition si vous avez besoin d’un cadre bienveillant, structurant… et orienté vers l’avenir.​